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Faust -opéra de Gounod

Claude Brumachon et Benjamin Lamarche ne sont pas metteurs en scène. Ils sont chorégraphe et danseur. Ce n’est pas un détail et ça fait beaucoup. Bien sûr, l’idée de donner un double dansant à chaque rôle chanté, pour n’être pas nouvelle,  est toujours très bonne surtout quand elle est réalisée avec autant de talent. Les danseurs et danseuses excellent à exprimer les états d’âme des personnages. Ils réussissent encore mieux, s’il en était possible, à rendre charnelles leurs passions intérieures avec poésie, violence et sensualité. Rien ne nous sera épargné des peurs, des envies, des ambiguïtés, des parts souvent plus sombres que lumineuses de Faust, Marguerite ou même de Méphisto, diable plus complexe qu’il n’y parait. Les sulfures de l’enfer ne sont jamais loin et c’est un vrai plaisir pour les yeux et pour ce que cela titille du cogito. Claude Brumachon et Benjamin Lamarche ne sont pas metteurs en scène et pourtant, leur direction d’acteur est précise, inventive et chiadée d’un brin d’humour bienvenu.