En Route est un projet chorégraphique de la Compagnie Sous la peau/Brumachon-Lamarche en partenariat avec l’IME Gervais de Lafond et la classe de 6ème du collège Maurice Genevoix de Couzeix. Il investira des jeunes de l’IME en les invitant à créer une chorégraphie autour du voyage. Mettre les jeunes en situation de handicap moteur de l’IME et des jeunes enfants valides dans un projet commun c’est créer une situation qui favorise la rencontre. Un dessein tant social que psychologique et humain. L’avancée physique des uns comme des autres se fait par le contact, l’émulsion et l’énergie que le groupe favorise. Du repousser des limites corporelles que les enfants expérimenteront contre leur handicap, nous verrons ainsi comment la physicalité se fait force collective et individuelle.
Un élan donc avec En Route. Une création chorégraphique dans laquelle quelques adultes se mêleront — accompagnateurs, danseurs et danseuses de la Compagnie Sous la peau. Explorateurs, ils partiront ensemble fureter dans le monde, les uns et les autres dans un voyage des corps. Avec leurs possibles et leurs capacités, leurs impossibles et leurs aspirations ils nous emporteront dans leurs bagages. La notion du voyage est à mettre en corrélation directe avec la planète. Cette Terre peuplée d’individus qui forment les civilisations, les sociétés, les villes, les cultures différentes et fascinantes. Ces pays multiples qui appellent notre imaginaire, ces idées que nous avons les uns et des autres. On imaginera donc un hypothétique professeur de géographie, explorateur intrépide accompagné de trois acolytes. Ils partiront sur la route, dessinant l’espace géographique du Monde et le mélange des mondes distincts qui le compose. Ils travailleront par groupes d’enfants accompagnés d’un adulte, pour imaginer des danses évocatrices de ces cultures multiples et singulières qui nous sont étrangères, éloignées, exotiques, étranges, coutumières.
Ils exploreront la notion de capitale. Ce qui caractérise de manière réelle ou fantasmatique ces ensembles urbains. Mettre en mouvement ce que l’on ressent et imagine des habitants de ces cités, centres historiques et culturels de ces pays aux images lointaines. Comment danser le paysage, le rituel, l’arrivée, la découverte ? Ici s’arrête la narration et la danse prend le relais.
Ils feront haltes chez les Massaïs, les Touaregs, les Indiens d’Indes, au Tibet, ils pousseront leur chemin jusque chez les Maoris, les Tartares. Passeront par New York, visiteront les Inuits, descendront au Mexique, iront au Pérou, repasseront par Londres, pour s’arrêter un moment en un pays sans nom puis au Moyen-Orient, peut-être investiront-ils un pays Slaves. Visiteront-ils d’autres civilisations ? D’autres sites ? D’autres peuples au moyen de ces danses. Cela se définira au cours des séances de travail avec les enfants eux-mêmes et s’accomplira sur scène.
Ce sont les enfants eux-mêmes qui écrivent les dansent, guidés pour cela par les danseurs-danseuses de Sous la peau. Imaginer une histoire de corps qui évoque et transporte notre imaginaire, imaginer des mouvements du groupe qui emporte. La notion de géographie est alors le prétexte à développer une danse où l’énergie commune crée un spectacle.
